Parrainée par le photographe animalier multiprimé Vincent Munier, l'association Socotra dragon blood tree a pour objet la protection du dragonnier.
Nous avons aujourd’hui la possibilité de développer une nurserie de 300 dragonniers à Firmihin, participant ainsi à la préservation de cet arbre exceptionnel en voie de disparition.Nous souhaitons également intégrer à ce projet des actions d’éducation à la protection de l’environnement.
Mais pour cela nous avons besoin de vos soutiens !
L’archipel de
Socotra, situé dans le golfe d’Aden, est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco pour le caractère exceptionnel de sa biodiversité et son taux d’endémisme : 37% des 825 espèces de
plantes présentes, 90% des espèces de
reptiles et 95% des espèces d’escargots terrestres ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde.
L’île héberge des populations importantes d’oiseaux au plan mondial (192 espèces dont 44 se reproduisent dans les îles et 85 sont des migrateurs réguliers) dont quelques espèces menacées.
La vie marine de Socotra est aussi très diverse, avec 253 espèces de coraux bâtisseurs de récifs, 730 espèces de poissons côtiers et 300 espèces de crabes, homards et crevettes.
Parmi ces espèces endémiques, il en est une particulièrement exceptionnelle : le dragonnier de Socotra, emblématique de l’île.
Sur le plateau de
Diksam et à
Firmihin
s’étendent d’immenses forêts de dragonniers.
Faisant partie des espèces les plus étonnantes de notre planète, cette plante arborescente endémique pousse entre 150 et 1600 m d’altitude et surprend par sa silhouette : en effet, il ressemble à un gros champignon. Ses feuilles se développent à l’extrémité de ses branches et pointent vers le ciel, lui permettant de capter l’humidité de l’air, sur une île où les périodes de sécheresse s’intensifient année après année.
L’arbre produit une résine rouge, qui lui a valu son nom de sang-dragon, qui est utilisé dans la médecine traditionnelle comme un remède contre tous les maux !
Mais aujourd’hui, habitants, comme scientifiques, s’inquiètent de l’avenir du dragonnier. Ces arbres sont décimés par des tempêtes de plus en plus intenses, tandis que les jeunes plants sont avalés par les chèvres.
Si rien n’est fait, tous auront disparu en quelques décennies !
Firmihin compterait environ 28 000 arbres adultes âgés de 500 à 1000 ans. En 2015, 4 200 spécimens ont été déracinés par les cyclones Megh et Chapala, soit 13 % de la forêt ! Une étude publiée dans la revue Forest en 2020 annonce que le dragonnier de Socotra pourrait perdre jusqu’à 45% de son habitat d’ici à 2080.
Le dragonnier de Socotra, une espèce-parapluie
De nouvelles recherches menées par une équipe de chercheurs de Socotra, d’Espagne et du Portugal, suggèrent que l’arbre pourrait être considéré comme une espèce parapluie ; ainsi il fournirait de la nourriture et un abri à au moins 12 des espèces de reptiles endémiques de Socotra, dont 10 geckos, un caméléon et un serpent.
Comme l’indiquent les chercheurs, les forêts de sang-dragon ont un besoin urgent de protection !
Le dragonnier de Socotra produit de l’ombre, de la fraîcheur et de la rosée pour les animaux et les insectes et est un refuge pour les nids d’espèces d’oiseaux endémiques à l’île, comme la buse de Socotra, l’étourneau de Socotra, le bruant de Socotra, la paruline de Socotra, le Socotra sunbird, l’œil blanc de Socotra…
Sauver le dragonnier de Socotra, c’est aussi sauver tout un écosystème composé de nombreuses espèces endémiques.
Conscient de l’importance de protéger leur arbre, l’association Socotra dragon blood tree se mobilise et va créer une nouvelle nurserie de 300 plants à Firmihin pour permettre la pousse des jeunes plants de dragonnier, à l’abri de l’appétit vorace des chèvres.
Le fait est que l’arbre pousse très lentement, qu’il faut plus de 10 ans pour qu’il croit d’un seul mètre. La protection du dragonnier doit se penser sur des générations !
Pour se faire, nous allons devoir mettre en place un système d’irrigation performant, permettant d’alimenter la nurserie en eau et construire des clôtures pour protéger les dragonniers des chèvres.
Nous souhaitons aussi déployer des actions d’éducation à l’environnement auprès des enfants, garants de la survie du dragonnier dans le futur !